Attention..!

Ce blog contient des articles de couples à tendances homosexuelles... Public averti pour tous mineurs ou âmes sensibles!

Toutes copies de mes articles, aussi minimes soient-elles, ne seront tolérées.

Recherche

Tant qu'il est encore temps...

Samedi 2 février 6 02 /02 /Fév 01:24

-          Quoi ? me répétai-je.

 

-          Je te quitte ! Je vais m’en aller, je te laisse l’appart’ ! De toute façon, je n’en aurai plus besoin bien longtemps… me répondit-il d’une voix presque incompréhensible tellement il pleurait.

 

Je n’arrivais à ce moment, toujours pas à croire qu’il pouvait aller jusqu’à un point pareil. J’aurai fait n’importe quoi pour ne pas qu’il me quitte et j’étais tellement sous le choc que le voir se retourner pour partir me fit littéralement devenir fou. Je le fis tourner presque violemment, pleurant déjà. Je le collai au mur et lui hurlai presque dessus :

 

-          Pourquoi ?? Pourquoi tu fais ça, hein ?

 

-          Arrêtes Gwen, tu me fais peur… répondit Noah d’une voix effrayée.

 

Totalement sous le choc de la nouvelle, je tombai littéralement à ses genoux et le supplia en pleurant, devenant complètement fou :

 

-          Noah, je t’en supplie ! Ne fais pas ça !! Je t’aime moi, pourquoi tu me fais ça ?!

 

-          Lâches-moi ! cria-t-il en essayant de partir.

 

Mais je me cramponnai à lui, je ne voulais pas le lâcher. Il se mit alors accroupi et me regarda en m’agrippant les épaules, le regard glacial mais la voix bizarrement tremblante et enrouée :

 

-          Je ne t’aime pas autant que toi tu m’aimes ! Laisse-moi tranquille Gwen !

 

-          Je ne veux pas ! répondis-je en me jetant dans ses bras.

 

Seulement avec la vivacité de mon geste, Noah tomba et se cogna méchamment la tête contre le mur, me redressant alors, horriblement inquiet. Tout en continuant à pleurer, je le redressai et lui demandai si ça va. Malheureusement, Noah fut encore plus énervé et me poussa violemment sur le sol en me hurlant dessus :

 

-          Fous-moi la paix !! Je ne veux plus te voir alors, arrêtes tout ça !!

 

Il ne me laissa même pas le temps de me redresser et courut pour que je ne puisse le rattraper. En réalité, au lieu de courir, je fus totalement scotché par ce qui venait de se passer. Je regardai l’horizon où Noah avait disparu pendant un temps incroyablement long. J’étais tellement sous le choc que je n’arrivais même plus à réagir. Pourquoi Noah m’avait-il dit tant de choses… Pourquoi m’avait-il dit qu’il ne m’aimait pas autant que moi je l’aimais ? J’avais tellement mal que j’avais l’impression qu’à l’instant, le temps et ma respiration s’étaient arrêtés. Je restais sur le sol sans savoir quoi faire jusqu’à ce qu’un homme me demanda si j’allais bien. Je me forçai à me relever en disant que tout allait bien et repartit jusqu’à l’appartement. J’étais incapable de rentrer à l’appartement sans avoir retrouvé Noah et je me mis donc à chercher dans chaque rue, sachant très bien qu’il n’allait pas tarder à se montrer par le froid qu’il faisait. Ce n’est qu’après une heure, gelant de froid, que je vis une silhouette recroquevillée sur un banc, un lampadaire éclairait légèrement et me fit reconnaître aussitôt Noah. Je courus jusqu’à lui et le trouvai en train de trembler de froid, se cachant un maximum dans sa veste. Ne pensant même pas à moi mais à mon amant et sa santé, je l’appelai et m’inquiétai pour lui. Il me regarda sans dire un mot, apparemment trop gelé pour dire quoi que ce soit. Je ne pensai même pas à moi et mis directement ma veste plus chaude que la sienne sur son dos. Il l’enroula tout de suite autour de lui pour se réchauffer tandis que je m’assis à côté de lui pour lui parler. Je ne voulais pas qu’il me quitte et cela n’allait pas arriver ce soir. Pas après cette année de bonheur et d’amour… Voulant lui parler un peu plus, je préférai m’accroupir en face de lui et lui prit ses mains entre les miennes pour les réchauffer en lui disant :

 

-          Je ne te laisserai pas partir Noah !! Jamais tu ne seras seul tu m’entends ? Ce n’est pas vrai ce que tu m’as dis. Tu m’aimes, je le vois bien alors, arrêtes de me mentir… Pourquoi est-ce que tu n’as jamais admis de vivre ta maladie avec moi, hein ? Dis-le-moi !!

 

-          Laisse-moi… murmura-t-il encore.

 

-          Arrêtes d’être aussi borné !! criai-je à nouveau, la voix beaucoup plus autoritaire.

 

Je le vis soudainement baisser la tête, apparemment fatigué et lassé de me voir aussi collant. Seulement, après que quelques secondes, je vis des larmes couler du visage de Noah et je l’entendis me murmurer une nouvelle fois, la voix cette fois, pleine de désespoir, de fatigue et de tristesse :

 

-          Je t’en supplie Gwen…

 

-          Mais quoi Noah ? demandai-je, recommençant stupidement à pleurer.

 

-          Laisse-moi mourir seul… répondit Noah en pleurant cette fois bruyamment.

 

-          Pourquoi ?

 

-          …Parce que.. je t’aime beaucoup trop… Tu as raison, j’ai menti ! Je m’en veux trop de te faire subir ça !

 

-          Noah.. dis-je en m’apprêtant à le récupérer pour de bon.
Si ma maladie était revenue avant tout ça… Qu’est-ce que tu aurais fait toi ? Tu m’aurais abandonné ?

 

Après un temps, sans relever le visage, Noah fit « non » de la tête. Je pris donc l’initiative de lui relever son visage en passant mes doigts sous son menton et lui répondit d’une voix douce :

 

-          Jamais je ne pourrai te laisser tomber et je ne le voudrai jamais, est-ce que tu le comprends ?

 

-          Oui mais… je m’en veux, je ne peux pas m’empêcher.

 

-          C’est mon choix, il faudra que tu acceptes que tu ne mourras pas seul.

 

-          J’ai tellement peur Gwen… déclara Noah subitement en prenant mes mains et rapprochant son visage du mien.
J’aimerai tellement faire encore des choses avec toi. Et David… Pourquoi est-ce que je dois partir ? Pourquoi moi alors que maintenant, je suis heureux ?

 

Voir que Noah craquait enfin me donnait envie de pleurer aussi fort que lui, mais je dus être fort, pour le soutenir à ce moment précis, le voyant triste comme jamais. Je n’eus pas le temps de répondre que Noah avait déjà pris sa respiration, s’accrochant à mon pull et se penchant en avant, les larmes coulant presque à flots :

 

-          J’ai l’impression que plus les jours passent, plus je suis terrifié ! Comment veux-tu que je profite sachant que je vais mourir dans peu de temps. Ha, je parle de toi mais je ne pense pas mieux… Moi non plus je n’arrive pas à profiter de toi autant que je le voudrais…

 

Il se jeta tout à coup dans mes bras et me serrait, plongeant son visage dans mon cou pour continuer à pleurer, cette fois plus calmement. Je tentai d’apaiser sa peine en le serrant, en lui murmurant des mots de tendresse et répétant sans cesse que j’étais là. Finalement, c’est en le sentant horriblement fatigué que je le fis redresser et lui murmurai qu’ils allaient rentrer et que j’allais lui préparer un petit plat. Il me fit un « oui » de la tête et se relevai avec mon aide. Nous marchâmes lentement jusqu’à la maison, Noah étant venu dans mes bras et me serra jusqu’à ce que l’on arrive à l’intérieur. Là, je l’emmenai jusqu’au divan et allai chercher une couverture pour le couvrir et que nous passions tout de même une soirée tranquille. Je fis aussitôt un petit repas en tentant de le faire moins gras possible mais tout de même assez bon pour remonter un peu le moral de Noah. Il était tellement triste, il ne regardait même pas la télévision à l’instant. Heureusement, je fus un micro-sourire s’afficher sur son visage quand j’arriverai avec deux assiettes, les mangeant alors dans un silence nécessaire. Je vis encore Noah boire des litres et des litres rien qu’en une soirée, se relevant pour aller chercher une bouteille et puis une autre et encore une autre… Il fallait absolument que nous fassions un examen de ses reins, devant être certainement bien endommagé depuis tout ce temps.
Finalement, dès que la vaisselle fut finie et que je pus aller m’assoir dans le divan, Noah se redressa pour que je vienne m’assoir et qu’il puisse alors se coucher sur mes genoux. Il tourna le dos à la télévision et enlaça ma taille pour poser son visage près de mon corps. Alors qu’il s’était endormi, je vis David et ses amis revenir doucement, le jeune homme étant étonné de voir qu’ils étaient. Après une explication totalement fausse, ils me laissèrent avec Noah qui ne se réveilla brusquement qu’après un long moment. Il se redressa sans faire attention à moi et se mit une main sur la tête, apparemment horriblement mal. Il me déclara d’une voix faible :

 

-          Gwen… Je… Je ne vois presque rien !

 

En entendant cela, je me mis immédiatement sur le sol, à genoux pour lui faire face. A voir sa tête, c’était la panique la plus totale.

 

-          Noah, dis-moi ce qui ne va pas.

 

-          Déjà depuis quelques heures, ma vision est floue mais là..je vois plus rien de mon œil droit ! Et ce mal de tête, c horrible…

 

Il se mit tout à coup les deux mains sur le crâne de douleur et se releva, apparemment ne sachant pas le supporter. Il vacilla un moment jusqu’à ce qu’il se retourner pour ouvrir la bouche comme s’il voulait parler. Apparemment, il réfléchissait pour arriver à se concentrer mais alors qu’il voulait aller jusqu’à son armoire où se trouvaient tous ses médicaments et que je me relevai, je le vis tomber sur le sol après avoir fait quelques pas comme s’il était totalement saoul. J’accourus immédiatement jusqu’à lui et prit déjà mon portable pour appeler les secours. Heureusement, Noah était toujours conscient mais semblait totalement perdu. Il semblait enfermé dans un monde qu’il ne connaissait pas, où il n’y avait que la souffrance. Il me regardait et malgré que je voyais qu’il voulait dire quelque chose, il semblait en être totalement incapable. J’avais beau lui demander de me dire ce qu’il avait, il paraissait totalement ailleurs et quand il revenait, ce n’était que pour être perdu et ne pas savoir aligner deux mots. Il ne me fallut qu’une bonne minute pour appeler les urgences et il leur fallut presque dix minutes pour venir. Voir Noah ainsi me terrifiait. Était-ce déjà la fin ? Que lui arrivait-il ? Je n’arrivais même pas à savoir ce qu’il ressentait… j’avais beau lui demander de revenir à lui quand il se laissait aller, je voyais bien qu’il perdait lentement connaissance. Je n’avais pas terminé avec lui, cet instant n’était pas le bon. Qu’il meure le soir même après une dispute ainsi, je ne pouvais pas le supporter.
Il fallait que nous soyons prêts pour cette étape et en cet instant, aucun de nous deux ne l’étaient.

 

Par lutraah - Publié dans : Tant qu'il est encore temps...
Ecrire un commentaire - Voir les 15 commentaires
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus