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Tant qu'il est encore temps...

Lundi 21 mai 1 21 /05 /Mai 18:05

Tant qu'il est encore temps...: chapitre 1
Ma vie commence ou plutôt recommence ici... Le 15 septembre.

Je m'appelle Gwen Petrovski, héritant du "doux" nom de mon père russe et du prénom préféré de ma mère, français et morte à ma naissance. Pour la première fois depuis mes 24 années sur Terre, je me réveillais avec un cœur neuf. Je pense avoir été malade toute ma vie, et j'ai du faire quitter la Russie natale de mon père pour avoir les meilleurs médecins, ici, en Amérique et ainsi être un des rares à avoir droit à ce cœur. Je pouvais dire que pour la première fois, je n'étais plus en danger et en combat perpétuel contre moi-même... Je devais normalement être heureux à ce moment. Normalement!!

En réalité, me réveiller avec ce corps étranger qui me faisait à nouveau marcher me donnait envie d'inverser les rôles avec son ancien propriétaire et prendre la place dans le cercueil. Grace, ma meilleure amie et confidente, était restée à mon chevet pendant deux jours en attenant mon premier réveil depuis "l'opération miracle". Je commençais seulement à ouvrir les yeux et a ressenti la douleur de l'opération que Grace était déjà en train de s'exciter comme une puce:

- Gwen, tu es enfin réveillé! Comment ça va?

- C..Ça va! tentai-je de dire.

- Tout s'est bien passé... Ton nouveau cœur fonctionne parfaitement et ton corps réagit bien. Tout est fini Gwen! Tu vas enfin pouvoir vivre heureux...


Heureux... Je pensais entendre ce mot pour la première fois mais bizarrement, je ne me sentais pas mieux pour autant... Tout n'avait été que catastrophe dans ma vie. Je ne me suis jamais entendu avec mon père, celui-ci m'en voulant de vivre ainsi. À mes 15 ans, il avait été jusqu'à dire que s'il vivait aussi pauvrement c'était à cause de moi, que j'aurai du mourir à la place de ma mère si c'était pour être maladie ma vie entière. Depuis ce jour, je ne lui ai plus adressé la parole... Grace m'apprit qu'il était venu me voir une fois avant ma greffe quand j'étais tombé dans le coma mais de toute façon, je n'avais aucune envie de le voir. Ma vie amoureuse se résumait à un rêve. J'ai eu une relation amoureuse pendant un an et demi avec un gars prénommé Damien, qui m'a plaqué quand ma maladie devenait trop dure à supporter. Grace était en réalité la seule personne qui avait toujours été là depuis la maternelle jusque maintenant. Je parvenais à me confier à elle comme je ne le faisais avec personne. Elle avait une petite amie depuis trois ans maintenant et était en ménage avec... Elle était en dernière année de médecine et s'est toujours occupé de moi quand je devais faire mes soins chez moi. J'enviais son chemin de vie, car je trouvais le mien pitoyable. Je n'avais eu que le cœur brisé autant qu'il se dégénérait jours après jours. J'avais dû arrêter mes études d'archéologie alors que j'allais commencer ma dernière année de spécialisation. Mon coeur ne pouvait même plus supporter l'effort de me lever le matin et je devais donc rester à l'hôpital, soulagé de savoir qu'il ne me restait plus que quelques mois à vivre mais mon destin en avait décidé autrement. Je ne supportais pas l'idée de recommencer à vivre car pour moi, c'était terminé...

J'avais deux passions dans ma vie: l'écriture et le monde ancien mais je dus tout arrêter et ce fut à partir de ce moment-là que mon envie de mourir me prit. Grace pleurai à chaque fois qu'elle venait me voir, en refusant totalement l'idée de me voir partir mais maintenant les rôles étaient inversés. Je refusais l'idée de rester et espérais déjà que ma maladie ressurgisse. Malheureusement, la racine de mon espoir avait été arraché pour me forcer à tenter de croire à un monde plus gai et plus ensoleillé.

Les médecins me conseillèrent vivement de ne plus faire beaucoup d'effort durant toute ma vie car il y avait eu tout de même quelques complications durant l'opération. Bien heureusement, ils me dirent que je pouvais à nouveau reprendre mes études, mais que je devais faire extrêmement attention au stress.

Je pus partir de l'hôpital que j'appelais ma deuxième maison depuis l'âge de mes 5 ans après 2 semaines de repos. Mais sortir fut encore pire, étant dans une année où la neige ne daignait pas pointer le bout de son nez, nous n'avions droit qu'au froid et à une pluie qui durait depuis des jours entiers. Je rentrai donc chez moi, regardant cet appartement que je haïssais et dont je n'avais pas les moyens de le restaurer un peu.

La moindre chose que je faisais, que ce soit écouter mes messages, prendre un coca dans le frigo ou aller me vautrer dans le fauteuil, me semblait mélancolie. J'avais l'impression que je n'avais pas à revivre puisque la maladie allait de toute façon me foudroyer il y avait de cela encore 1 mois à peine. La seule chose dont j'avais envie était de reprendre ma plume et mon bouquin pour m'évader à nouveau. Mais il n'y avait qu'un endroit où je parvenais à écrire convenablement et c'était un café à quelques centaines de mètres.

Sur le chemin, je repensais bizarrement à ce fameux Damien que je n'avais plus revu depuis 6 ans maintenant, mais dont j'avais toujours eu un faible malgré la profonde rancœur contre lui. J'ai été totalement dégouté de l'amour ce jour-là même si je savais très bien que si j'avais envie, je pouvais me faire n'importe qui...

Gwen était un homme d'environ 1m80, 60 kilos et dont les yeux et les cheveux contrastaient énormément avec le pâle de sa peau. Ses cheveux noirs tombaient légèrement dans ses yeux tout aussi foncés et ténébreux, ce qui le rendait davantage plus mystérieux. C'était un parfait mélange du noir avec la blancheur de sa peau mais était juste devenu un peu maigre depuis son coma et son opération. Bien heureusement, personne ne le voyait avec les couches de vêtements que tout le monde devait mettre à cause du froid de cet hiver.

Rien que le trajet me fatiguait horriblement et je regrettais davantage ce cœur. Si je ne savais même pas faire ces quelques centaines de mètres, cela promettait pour la suite. La seule chose qui n'avait jamais arrangé mon cas, et qui n'allait pas encore le faire maintenant, c'est que j'ai commencé à fumer à 16 ans. J'ai toujours dit que j'arrêterai de fumer quand je serai mort, je n'avais jamais dit qu'en réalité, ce n'était que pour faire accélérer le processus de ma mort. Je regrettais énormément de m'être inscrit dans la liste des demandeurs d'organe car ne pas pouvoir profiter de cette chance de Dieu était une honte pour les malades qui n'attendaient que ça et qui mourraient, détruits par le désespoir.

En arrivant, je vis directement le patron, William, se diriger vers moi. Cela faisait huit ans que je venais à son café. Mais malgré le monde qu'il y avait à chaque fois, il m'avait toujours gardé ma place favorite dans le café, qui était à côté d'une fenêtre dont la vue était extraordinairement belle. Il me serra la main avec un gigantesque sourire:

- Gwen... Je suis vraiment heureux de te voir petit!!!! Comment vas-tu? Grace est venue exprès jusqu'ici pour me dire que tu étais réveillé. Moi et les collègues étions impatients de te revoir.

- Moi aussi je suis content de revenir et malgré une douleur à se taper la tête au mur, ça va...

- Viens... je t'ai gardé ta place! Mon client le plus fidèle doit revenir avec les bonnes vieilles habitudes. Beaucoup de choses s'est passées en ville et j'ai deux petits nouveaux ici. Il y a un que je vais virer, il n'est pas à la hauteur par contre l'autre est une perle rare... et très mignon, je suis sure qu'il te plairait.

- Toujours en train d'essayer de me caser n'est-ce pas? demandai-je en m'asseyant à ma table.

- J'y arriverai un jour mon grand. Je vais te l'envoyer. Alors, ton café comme au bon vieux temps?

- Je pense que je vais me calmer avec le café... mets-moi plutôt ton chocolat chaud vu que je sais que tu adores les faire! Et un cendrier pour bien faire...

- Quoi, tu n'as toujours pas arrêté de fumer?

- Je n'ai peut-être plus le même cœur, mais ma dépendance à la nicotine, si...

L'homme me tapota légèrement l'épaule et repartir sans se rendre compte que son geste de sympathie, au départ, me lança une douleur horrible à l'endroit de mon opération. Je dirigeai ma main vers mon cœur et vis un homme s'approcher de moi rapidement, il mit sa main sur mon bras en s'abaissant vers moi:

- Ça va monsieur? demanda-t-il d'un air inquiet.

- Oui, ça va. Tout va bien, merci.

L'homme me sourit et repartit alors.
Ce sourire... il était resplendissant. Il avait des cheveux qui lui tombaient légèrement sur les épaules, très noirs et lisses... Ses yeux étaient verts, mais la chose qui m'attira le plus fut son sourire avant de repartir vers le bar. Je vis en réalité que c'était un des nouveaux serveurs et qu'il parlait à son patron en me pointant discrètement du doigt. William lui parla pendant une bonne minute et je vis le même sourire se former sur le visage du serveur, apparemment quelqu'un de très motivé et de joyeux. Il arriva à nouveau vers moi, qui m'étais plongé dans mon travail et m'étais étalé partout sur la table quand j'entendis qu'il prenait la parole:

- Vous voulez une deuxième table pour le verre peut-être? me demanda-t-il en plaisantant.

Je remarquai à ce moment qu'il n'y avait aucun endroit pour placer la tasse... Je bougeai nerveusement mes feuilles, un peu gêné:

- Désolé! C'est qu'une fois que je commence à travailler, je m'étale partout où il y a de la place.

- Bon travail alors... me dit-il en posant la tasse et repartant en trottinant légèrement après avoir vu des clients au bar.

À partir de ce moment, mes yeux ne le lâchaient plus. Je le vis faire quelques beaux mouvements avec les bouteilles, par plaisir d'impressionner les gens qui étaient autour de lui. Ce n'est que dix minutes plus tard que je remarquais qu'il manquait le cendrier. Je me levai donc et m'approchai du bar. L'homme qui s'était appuyé contre le bar de dos, qui rigolait avec le patron et fumait une cigarette me vit, et se retourna vers moi avec cet éternel sourire. Étrangement, dès que je le voyais, je me sentais horriblement gêné et bafouillais légèrement:

- Je..v..vous avez oublié le cendrier!

- Ho, excusez-moi. Je suis désolé! Mais c'est le patron qu'il faut frapper, il a oublié de me le dire!

Le chef s'approcha et donna une petite claque sur la tête du serveur, qui se fichait de lui:

- Idiot!! C'est toi qui as oublié! lui dit-il en plaisantant.

Le serveur me tendit alors un cendrier:

- Je vous offre une cigarette pour me faire pardonner.

Il me la donna, et je la pris sans essayer de la refuser et sentis ses doigts frôler toute ma main avec douceur, mais n'y fis pas plus attention que cela. À peine que j'avais eu le temps de la mettre en bouche qu'il alluma déjà son briquet:

- Merci.. dis-je tout bas dans une timidité sans pareille.

Il me fit à nouveau ce sourire ravageur et repartit dans l'arrière-salle, laissant alors le patron qui s'approcha directement de moi en rigolant et s'accoudant au bar:

- Gwen, je pense que tu lui as tapé dans l'œil.

- N'importe quoi, tu te fais vraiment des films ma parole!

- Je dis ce que je vois... Et puis, apparemment c'est pareil pour toi.

- Mais arrête enfin!!!

- Au fait, il s'appelle Noah!

À cette phrase, je ne savais pas du tout quoi lui répondre. Il était vrai que j'étais particulièrement intéressé et content de savoir son prénom mais extrêmement gêné encore une fois. Bien heureusement, William reprit

- Il m'a dit que je t'avais fait mal tout à l'heure, excuse-moi.

- Ne t'inquiète pas, tu n'étais pas censé imaginer que ça me fasse mal...

- Et si tu veux le numéro de Noah, je veux bien le lui demander.

- Mais... t'as pas fini? dis-je en rougissant. Je m'éloignais en le voyant arriver quand j'entendis William crier:

- Tu le veux ou pas?

Je me retournai brusquement tant qu'il ne se tournait pas vers nous et fit signe au patron de se taire et surtout ne rien faire mais apparemment, cela ne servit à rien. William s'approcha de Noah et commença à lui parler... Celui-ci me regarda subitement et me sourit bizarrement pour ensuite tourner son regard vers son patron et lui parler un moment. Je rougis violemment après qu'il ai vu que je le regardais juste à ce moment-là, mais me demandais sérieusement s'il allait tout de même me donner ce fichu numéro ou pas. Finalement, une demi-heure passa et je me plongeai dans mes écrits sans remarquer quoi que ce soit qui se passait autour de moi. Ce fut une douleur qui me lança brutalement qui me sortit de mes pensées. La fatigue commençait à se faire sentir et la cicatrice également. Je ne pouvais déjà pas au départ partir de chez moi les trois premiers jours, mais cet endroit me manquait trop et William également, devenu un ami cher à mes yeux au fur et à mesure du temps.

Je rangeai mes affaires quand je vis Noah passer rapidement à côté de ma table et y déposer un papier. En croyant que c'était la note, je le pris jusqu'au bar, où je payais à William. Je lui tendit pour qu'il prenne note mais Will me regarda d'un air bizarre:

- Je ne savais pas que tu avais des vues sur moi! Mais je suis marié, tu le sais non? En fait... Je crois que ce papier te renvient!


Il me repassa et je vis tout à coup le numéro et le prénom de Noah inscrit dessus. Je relevai la tête sous les moqueries de William :

- Quand je te dis que tu lui as tapé dans l'œil...

- Je t'avais pas dit de me le donner, qu'est-ce que t'as été raconté? 

- Juste que tu le trouvais canon et que t'avais envie de son numéro, c'est tout!

- C'est tout?! criai-je légèrement.
Mais...

- J'ai pas raison? Et puis je te connais très bien! Tu es célibataire depuis combien de temps? T'as pas couché avec un gars depuis quoi...cinq ans?

- En même temps, avec le cœur que j'avais, si c'était pour faire un arrêt cardiaque sur place!

- Avec celui de maintenant, tu vas pouvoir le faire grimper au plafond et ainsi, faire des folies de ton corps! me dit-il en plaisantant et en me faisant un clin d'œil.

Je lui tendis l'argent en rigolant et en levant les yeux au ciel mais William le refusa:

- Quelqu'un a déjà payé pour toi... Et devines qui c'est??

Juste à ce moment-là, le serveur arriva en me fixant et me sourit. Ma gêne et ma rougeur reprirent de plus belle et je n'osai même pas lui dire merci... Je repartis donc en disant au revoir à William et lançant un regard timide à Noah. Celui-ci s'approcha de William quand j'étais parti:

- Tu crois que je lui plais? Moi, j'ai franchement pas l'impression... Pourtant, il est mignon! Mais putain, quel manque de confiance il a en lui!

- Il a vécu pas mal de saloperies.. Tu comprendras quand il t'expliquera !

- Qu'est-ce qui lui est arrivé pour qu'il semble aussi..faible?

- Transplantation, tu connais?

- Quoi???

- Oui, un nouveau cœur! Mais...je n'en dirai pas plus, tu lui demanderas toi-même!!

Il lui tapota légèrement l'épaule et repartit pour laisser un Noah assez troublé par ce gars qui semblait extrêmement mystérieux et dont il avait envie de connaitre la moindre chose...

- J'apprendrais qui tu es, crois-moi... pensa-t-il avant de repartir travailler.

Par lutraah - Publié dans : Tant qu'il est encore temps...
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