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Ce blog contient des articles de couples à tendances homosexuelles... Public averti pour tous mineurs ou âmes sensibles!

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Dimanche 1 juillet 7 01 /07 /Juil 01:37

Je descendis à nouveau les escaliers comme un robot. Je ne m'attendais pas à être autant choqué par ce que je venais de voir, et d'ailleurs, je m'attendais tout de même à me sentir ridicule en voyant que cet homme n'était pas chez Noah mais malheureusement, c'était bien la triste vérité. Il avait du bien se foutre moi et me prendre pour un abruti sentimental. Il était en fait exactement comme Damien... Il semblait m'aimer mais choisissait toujours le moment pour m'arracher le c?ur. Je me rappelais des mots exacts de Damien ce jour-là, me souvenant aussi de ses expressions à chaque instant.
Pourtant, Noah ne semblait pas comme ça. Il m'avait encore mieux trompé mais lui, dans tous les sens du terme bien que j'étais certain que Damien était allé voir ailleurs une fois que je n'étais plus capable de lui faire l'amour...  J'étais réduis à une vie à problème, quoi que je fasse. Si un ennui de ma vie se réglait, ce n'était que pour mieux en attirer un autre! Ce fut en voyant l'homme passer devant moi avec, à nouveau, ce sourire aux lèvres que je décidai de partir. De plus, j'entendis de loin Noah arriver. Il était en train de mettre sa veste tout en courant et criant après moi:
- Gwen! Gwen, attends-moi s'il-te plait.
- Désolé, j'ai des choses à faire. criai-je en augmentant le pas.
- Qu'est-ce que tu as à faire de si important? me demanda Noah en me retenant pas le bras.
La chose qu'il ne savait pas sur moi était que quand j'étais extrêmement blessé et que l'on me touchait, ou je rentrais dans une colère et une agressivité digne de ce nom, ou alors je pleurais dans les bras du responsable. Seulement, puisque je ne pleurais plus depuis des années, je préférai enlever mon bras sa main brusquement. Me voir aussi agressif lui fit sûrement un peu peur et préféra garder ses distances sans pour autant arrêter de me suivre à la trace:
- Ecoutes, ce n'est pas ce que tu crois!
- Ho mais tu n'as pas à t'expliquer Noah! Si tu crois que ça me touche...
- Alors pourquoi est-ce que tu fuis?
- Je ne fuis pas! criai-je en m'arrêtant face à lui.
- A peine! Tu as été blessé? Tu m'aimes hein, c'est pour ça?
- Ne prends pas tes rêves pour des réalités... De toute façon, vous êtes absolument tous les mêmes! Je devrai arrêter de me faire piéger par des connards de votre genre!
- Genre moi et Damien ?
- En effet! Maintenant, si tu veux bien, j'aimerai m'en aller sans avoir un salaud comme toi à mes trousses.
Je repris mon chemin mais fut arrêté à nouveau par sa voix:
- Je suis désolé!!
Je rigolai alors de cette phrase. C'était vraiment la phrase la plus ridicule qui pouvait se dire dans des circonstances pareilles. Je m'approchai donc de nouveau de lui à quelques centimètres de lui, le regard des plus menaçants:
- Déjà de un, je viens chez toi pour te parler et on termine finalement en train de se baiser! Ok, je veux bien encore accepter, ça ne dérangeais absolument pas!! Mais.. Le fait que tu me vires à peine qu'on ait finis me dégoute! Et en plus, tu n'en a, apparemment, pas eu encore assez! Tu devais te faire sauter par un autre. Tu sais ce que j'appelle des mecs comme toi?
- Oui je sais! Pas la peine de le dire.. me répondit-il sans jamais lâcher mon regard.
- Et bien je vais te le dire quand même, ça me soulagera! Une vraie pute...
- La ferme Gwen! Tu ne sais pas pourquoi je suis devenu infidèle à tout le monde!
- Je n'ai pas envie de le savoir. Tu n'es qu'une pute et tu auras beau dire le contraire, je n'y croirais pas.
- Ca a commencé dès que j'avais 18 ans. Ils ont tous profité de ma naïveté pour me trompé! Les uns après les autres..
- C'est une raison pour faire la même chose?
- Non, tu as raison. Mais c'est devenu comme ça, je ne sais pas faire autrement... Je suis infidèle et ça, depuis des années.
- Alors, on n?a plus rien à faire ensemble Noah.
Le pire à ce moment, c'est qu'il n'essaya même plus de me rattraper. J'avais le codeur complètement piétiné.. Je trouvais cela injuste, éc?urant et triste. J'étais autant en colère que peiné et tous ces sentiments qui avait un peu disparus de moi revenaient de plus belle. J'avais pensé que Noah était quelqu'un de bien et que je pouvais peut-être enfin me dire qu'il y avait une raison de ma survie mais en réalité, tout n'était qu'illusion. Il s'était fichu de moi et avait profité de ma naïveté après être sortis de l'hôpital. Il avait semblé tellement sincère pendant tout ce temps que la réalité en était presque impossible à supporter.
La neige devenait de plu en plus abondante et je dus me résigner à rentrer chez moi à plus grand désespoir. Je traînais des pieds une fois chez moi et traçais le chemin jusqu'à mon lit de mes vêtements dont je me débarrassai. Je m'affalai littéralement dedans et regardai le plafond un long moment en revoyant encore et encore nos ébats pour que tout s'écroule une fois que je me remémorais ce baiser.  Je m'imaginais un tas de choses: Noah en train de se faire prendre par un tas d'autres mecs, en train de les embrasser et de les toucher comme il l'aurait fait avec moi. Je n'étais qu'un coup de plus auquel il s'était peut-être attaché ne fut-ce qu'un peu plus mais je restais tout de même un simple coup, et cela m'était inacceptable.
Plus je pensais à tout cela et plus cette envie de pleurer me prenait chaque secondes. Ce fut là que je repris ma plume et mon papier, chose que je n'avais plus fais depuis un long moment. Tout devait être évacué par un moyen ou un autre et l'écriture me manquait. Je ne voulais pas aller à ce café même si Noah n'y travaillait pas, mais j'étais persuadé que si William me posait la moindre question, j'aurai éclaté en sanglots dans ses bras. Et je ne voulais pas pleurer! Cela ne servait à rien et ne donnait aucune solution... Je restais donc jusque trois heures du matin, en recevant un nombre incalculable d'appels de la part de Noah et même Grace avait essayé d'appeler une ou deux fois. Je n'avais répondus à rien, j'étais maintenant dans mon monde, et tout ce que j'écrivais était la colère et la tristesse que je ressentais. Je fus brusquement réveillé le lendemain par des coups à la porte, remarquant que je m'étais en fait endormi sur mes papiers.
Pour une fois, le fait de voir Grace avec sa compagne me faisait un bien fou. Elles rentrèrent en me prenant toutes les deux en même temps dans leurs bras et me serrèrent fort. Grace s'avança directement pour se préparer du café et remarqua alors le désordre qui régnait:
- Dis donc... C'est fini avec Noah?
- Qu'est-ce qui te fais dire ça? demandai-je en tentant de garder un regard impassible.
- Gwen.. C'est le bordel ici! T'as vu? Toutes tes fringues sont à terre et.. Ho..tu réécris?! demanda-t-elle, tout à coup devenue plus enthousiaste.
- Oui.
- Donc, c'est bien finit. rajouta la copine de Grace.
Tu ne sais rien cacher à personne, et encore moins à nous.
Je baissai les bras pour la première fois depuis des années. Je n'eus même pas le temps de retenir mes larmes qu'elles coulaient déjà. Je fis un oui de la tête en les regardant, Grace insultant déjà Noah de me faire pleurer. Elle me prit alors dans ses bras pour mieux m'entendre éclater en sanglots. J'étais furieux de me sentir mal au point de pleurer mais je n'aurais plus su faire autrement... J'avais mal! Mal d'avoir vu et entendant toutes ces choses. J'avais l'impression d'être humilié et que Noah n'avait que profité de ma faiblesse médicale pour me faire croire des choses totalement erronées. Des questions me revinrent sans cesse, la rage et la peine faisait entièrement partie de mon corps et pourtant, l'envie de le voir m'était impossible à enlever. Même si ce n'était que pour s'engueuler, j'avais envie de voir son visage, d'entendre sa voix... Je ne savais pas si j?allais le revoir un jour mais en ce moment, j?avais envie de lui malgré tout cela. Peut-être même plus? Ce ne fut qu?un quart d?heure plus tard après avoir parlé aux filles que j?allai finalement me coucher. Grace dut me retenir plusieurs fois à ne pas aller le rejoindre et presque m?excuser moi-même de l?avoir traiter de la sorte. Je n?avais pas envie de le perdre, même s?il était infidèle. Pourquoi m?aurait-il rattrapé s?il ne tenait pas à moi ? Et puis, après tout, cela était compréhensible qu?il était devenu de la sorte. Bizarrement, je voulais en savoir plus, qui l?avait trompé et surtout, combien pour qu?il en vienne à faire la même chose ?
Ce fut le lendemain, quand je me levai que je decidai d'en avoir le coeur net. Il fallait que je lui parle et allai donc voir au café, il devait certainement travailler à l'heure qu'il était. En arrivant, je regardai un peu partout pour voir s'il n'était pas là et vit alors William:

- Gwen, salut!! Ca fait un bail dis donc... Ca va? Tu n'as pas l'air très bien? dit-il en s'approchant de moi.

- Salut Will! T'inquiète pas, ça va si tu me dis où est Noah.

- Ah il s'est absenté aujourd'hui. Son frère m'a téléphoné ce matin en me disant qu'il avait eu des problèmes avec son diabète. Il m'a juré qu'il ne fallait pas s'inquièter alors, je fais en sorte de penser à autre chose. Tu devrais aller le voir, ça lui fera peut-être du bien.

Instinctivement, je commençai à m'inquiéter de son cas. C'était plus fort que moi, une fois que cela touchait une maladie ou l'autre, l'alerte était déclenchée automatiquement. Je fis donc un rapide "merci/au revoir" à William et me dirigeai pratiquement en courant jusque chez lui. Ce fut essouflé que je remarquai que son frère ouvrit la porte. Etonnement, n'étant qu'une conquête de plus, il me reconnut instantanément:

- Ho bonjour! Vous venez voir Noah je suppose..

- Est-ce qu'il va bien? demandai-je en rentrant déjà et enlevant ma veste, m'étant imaginé tout ce que je pouvais en chemin.

- Il se repose en ce moment. Mais ne restez pas trop longtemps, je ne sais pourquoi, mais il n'a pas arrêté de manger des saloperies cette nuit. Heureusement que je suis venu ce matin pour qu'il me rende un dvd parcequ'il était mal.

- Mal à quel point?

- Je l'ai retrouvé en sueur, affalé dans son lit. Ses mains tremblaient tellement fort qu'il n'aurait même pas su se faire sa piqûre lui même. Je remercie le ciel d'avoir une intuition qui l'a toujours sauvé, dès qu'il était mal. Chaque année c'est pareil, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse un an à l'avance.

- Pourquoi chaque année? Qu'est-ce qu'il se passe?

- Ca, c'est à lui de le dire! Je ne sais pas si je suis en permission d'en parler. Mais en tout cas, en cette période de l'année, je vous déconseille fort de vous disputer.

A ces mots, il ouvrit son portable en s'asseyant dans le fauteuil me laissa tranquille. Je posais donc ma veste sur le divan et me dirigeai vers sa chambre. Je le croyais endormi à ce moment, et en le voyant blanc comme un mort, je m'agenouillai directement par terre en lui prenant sa main et passa d'un revers de la main sur sa joue. Je le vis alors ouvrir péniblement ses yeux et me regarder:

- Gwen...dit-il dans un soupir de soulagement.

- C'est bon, je suis là.

- Je suis tellement désolé! Si tu savais..

Cela me faisait bizarre de voir Noah pleurer. Il semblait si mal... Je ne comprenais pas pourquoi tout à coup ses forces semblaient totalement absentes. Son visage était totalement décomposé mais tout cela n'était pas sa maladie. Il se rendait malade de quelque chose autre que sa maladie ou la scène avec moi, tout cela était bien plus profond et secret. Que pouvait-il bien cacher pour qu'il pleure sans retenue et qu'il soit incapable de se lever?

- Tu n'as plus à devoir te sentir menacé tu sais. Je suis honnête et je n'irai jamais voir ailleurs si je suis avec quelqu'un. Alors, perds tes vieilles habitudes car... je te pardonne! Pour cette fois.

- Ne te sens pas obligé parceque je suis mal à mourir. Demain, ça ira déjà mieux, le mauvais moment sera passé. Aujourd'hui et le premier janvier sont les jours les plus pénibles.

- Pourtant, ton anniversaire est le 25! dis-je en souriant pour tenter de remplacer cette ambiance morbide par un peu d'humour.

Mais cela ne fonctionna absolument pas. Noah tourna la tête pour ne pas que je le vois et refit couler ses larmes. Je fis donc le tour du lit rapidement et me couchai à côté de lui pour le regarder en lui sèchant ses larmes. Je sentis alors sa main passer sur mon cou et me supplia du regard et de la voix:

- Sers-moi, Gwen. Sers-moi fort..

Je fis donc ce qu'il me demandait en sentant également l'émotion m'envahir. Je ne savais pas ce qu'il se passait mais pour que Noah en soit autant affecté, il fallait que cela soit grave. Je sentais son corps trembler peu à peu se calmer, sans pour autant me lâcher. Des spasmes se manifestaient du à la tension qu'il venait de supporter mais ses sanglots cessèrent de couler.
Je sentis une demi-heure plus tard qu'il s'était endormi contre moi, son visage encore humide dût aux larmes qui avaient couler à présent trop longtemps pour avoir encore de l'énergie. Ce fut quand je voulus me défaire de son emprise que je sentis qu'en réalité, Noah avait beau dormir, il me tenait encore fermement. Je dus rester donc une heure et demi à attendre qu'il se réveille, m'étant également assoupi au fur et à mesure.
Pourquoi est-ce que ces deux jorus étaient si éprouvants pour Noah? Toutes ces questions me traversaient l'esprit même assoupi. Je restais auprès de lui toute la journée finalement... Toute ma colère et ma rancoeur envers lui était partie en voyant son état, qui n'était que plus désasteux. Il ne se rendit même pas compte qu'il testait son taux de sucre devant moi, alors qu'il ne l'aurait jamais accepté auparavant. Mais, ne voulant rien avaler, il descendait extrêmement rapidement en hypoglycémie, et je devais constemment le surveiller pour voir s'il n'avait pas les symptômes que je connaissais plus au moins à force. A chaque fois qu'il se trouvait mal, je l'obligeait à lui faire manger quelque chose malgré lui. Il ne voulait rien avaler à part pour se "restabiliser". D'ailleurs, il en était incapable... Avaler la moindre chose lui était un fardeau, et bizarrement, l'on aurait dit qu'il se punissait en se forçant à se sentir mal. Ce fut le soir, après avoir décidé de rester là pour la nuit, qu'il se mit contre moi et posa sa tête contre ma poitrine. Je pris mon courage à deux mains et me lançai:

- Pourquoi est-ce que.. tu es si mal Noah?

- Ne me pose pas cette question. Pas maintenant s'il-te plait... dit-il dans un soupir d'épuisement.

Un long silence s'installa à nouveau. Je croyais qu'il s'état endormi mais je l'entendis alors se confier un minimum:

- J'ai..je suis allé à l'hôpital hier après-midi et... ma vue se dégrade! Ca commence.

- Qu'est-ce qui commence?

- La maladie commence à me bouffer, je le sens. Si ca tombe, on va devoir..

Il s'arreta quelques secondes en resserant mon t-shirt dans sa main, et respira profondément pour ne pas pleurer et continua:

- .. si ça tombe, dans quelques temps, elle me bouffera tellement qu'il faudra m'emputer je ne sais où...

- Ne dis pas n'importe quoi!

- De toute façon, c'est tout ce que je mérite! Que cette maladie me tue seulement, ce sera la seule façon de payer ce que j'ai fais.

- De quoi est-ce que tu parles?

- Ma maladie, elle.. A cause de moi, j'ai perdu la personne la plus importante de ma vie. Je lui ai refilé cette saloperie!!

Ses pleurs reprirent de plus belle, me laissant alors dans des dizaines de questions supplémentaires s'accumuler. De qui parlait-il?
Une seule solution était possible pour que quelqu'un transmette cette maladie à quelqu'un. Et le diabète était bel et bien une "maladie hérédiaire"...

Par lutraah - Publié dans : Tant qu'il est encore temps...
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