Noah le regarda un certain temps, désemparé. Alors que je croyais qu’il allait au départ s’évanouir ou même prendre David dans ses bras, il eut absolument tout le contraire. Le visage de Noah se durcit à un point que je le reconnus à peine :

-          Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?

David, ne s’attendant certainement pas à ce genre de réponse, me regarda d’un air suppliant, ayant tout à coup besoin d’aide .

-          Noah.. dis-je pour le calmer qui eut, encore une fois, l’inverse de mon attente.

-          Mon fils est mort, c’est compris ? C’est vraiment dégueulasse de faire croire ce genre de choses !

Apparemment profondément blessé, David se mit à crier en approchant Noah, les larmes aux yeux et la voix enrouée :

-          Ma mère m’a toujours fait croire que tu étais mort !! Elle me disait que tu étais mort de cette saloperie que tu m’avais refilé et j’ai appris que tout ça n’était que des mensonges. Elle m’a dit que pour ne pas qu’on se voit, elle avait fait croire à l’un que l’autre était mort, juste parce qu’elle ne voulait pas me voir avec toi ! Elle était jalouse de notre entente dont je ne me rappelle même pas !

Pendant que David parlait, je le voyais approcher de Noah qui regardait dans le vide, voyant bien qu’il n’en croyait pas ses oreilles. Mais alors que le jeune homme lui touchait le bras, je vis Noah le regarder avec des yeux presque meurtriers. Pourquoi refusait-il tant à voir la vérité ? Avant qu’il ne reprenne à nouveau la parole, David sortit son porte-feuille et prit sa carte d’identité pour lui planter devant les yeux :

-          C’est la preuve ça non ?! Je t’en supplie, crois-moi… Je suis ton fils ! Regarde-nous… ça devrait déjà être une preuve suffisante..

-          Sors de chez moi !! répondit bêtement Noah.

Le jeune homme le regarda, ébahi. Ses larmes coulèrent sur son visage et il haussa les épaules de désespoir :

-          Mais… Je n’ai nulle part où aller. Elle m’a foutu dehors quand je lui ai dis que j’étais attiré par les mecs.. elle m’a dit de rejoindre mon pd de père !

-          Je ne veux rien entendre ! Sors de chez moi immédiatement ! Mon fils est mort maintenant et personne ne pourra me le ramener.

Noah passa ensuite à côté de moi et alla se servir un verre d’alcool, ce qu’il ne faisait jamais d’habitude. Je me retournai vers l’adolescent sans savoir quoi faire. A ces moments-là, j’avais beau résonner Noah, il ne l’entendait jamais de cette oreille. Je regardais David se tourner tristement avant de partir en claquant la porte. A peine la porte fut-elle fermée que je me jetai sur Noah pour lui gueuler dessus :

-          Qu’est-ce que tu fous ?

-          Quoi ? me demanda-t-il agressivement.

Le voir aussi agressif me tappa subitement sur les nerfs. Je ne pus m’empêcher de le gifler pour le réveiller, ayant l’impression qu’il était devenu totalement bloqué sur un tas de choses. Il semblait au premier moment choqué mais après quelques secondes, c’était comme s’il se rendait enfin compte de ce qu’il se passait. Il posa sa main sur mon bras et regardait dans le vide en me murmurant :

-          Gwen…dis-moi que je rêve.

-          Non tu ne rêves pas alors vas le rattrapper !! Tu crois sérieusement que tous les pères ont la chance d’apprendre que leur fils n’est pas mort ?

Apparemment, je frappai dans le mile et il me poussai presque pour partir de l’appartement, me laissant échapper un soupir de soulagement qu’il remarque enfin qu’il faisait une grande erreur. J’allai à la fenêtre ou je vis David s’éloigner déjà du bâtiment, les mains dans les poches et la tête baissée. N’entendant pas ce qu’il se passait à l’extérieur, je vis David se tourner vers Noah qui était sortit. Mon amant s’approcha lentement de David et lui fit un signe timide de venir avec lui, comme s’il ne voulait pas s’approcher de lui de peur qu’il s’envole et qu’il retombe sur terre. Rapidement, ils rentrèrent, Noah prenant directement le sac de David, tous deux étant gênés de la situation. Pour casser le silence, Noah s’approcha de moi et me présenta :

-          Je te présente Gwen, mon… mon compagnon.

Heureux de l’entendre dire cela, je m’approchai de David et lui serrai la main tandis que Noah lui demanda de venir avec lui pour lui montrer sa chambre. Il ne me l’avait jamais dis, mais je savais pertinemment que cette chambre avait toujours été celle prévue pour son fils et qu’il n’avait jamais eu le courage de débarasser. La tapisserie était encore un peu trop enfantine pour n’être qu’une chambre d’ami et de nombreuses fois, je l’avais retrouvé en train de regarder des albums qu’il y avait dans cette pièce.
David le rejoignit dans la pièce, et Noah lui fit vite visiter pour revenir dans la pièce principale où il me lança un regard qui voulait clairement dire qu’il ne savait pas quoi faire. Nous étions tous les deux en train de paniquer sans savoir quoi faire tandis que David cassa le silence qui se refaisait encore pls pesant :

-          Je sais que ce n’est vraiment pas génial surtout quand on a du diabète mais.. ça vous dérange pas si je fume une clope ? J’en ai vraiment besoin…

-          Moi aussi… ajouta Noah en s’avançant déjà vers une armoire de la cuisine.

David alla chercher ses cigarettes dans la chambre et Noah s’alluma la sienne,  n’ayant plus du tout fumé depuis presque aussi longtemps que notre rencontre. Il tourna enfin le regard vers moi et me tendit sa cigarette comme pour me proposer de me soulager également. A peine avais-je pris la cigarette que je sentis Noah se coller contre moi et m’enlaça. Il releva ensuite le visage pour, sans un mot de plus, s’approcher de mes lèvres et introduire sa langue dans ma bouche, ne cherchant que du réconfort. Seulement, il suffit de ce baiser pour me faire penser à notre dernière partie de jambe en l’air qui s’était terminé à peine quand David revenait. Une envie irrésistible de le toucher me pris mais d’abord, une question me trottait dans la tête :

-          Par pitié, dis-moi que ça ne changera rien à tes pulsions.

-          Personne ne pourra me les faire disparaître, crois-moi ! J’aurai toujours besoin de mon partenaire sexuel préféré… me répondit-il en souriant et s’approchant de mes lèvres.

Je répondis à son sourire et finit par céder à mon envie de plonger ma main dans son jean pour toucher autre chose que la peau de son dos, beaucoup plus bas… Seulement, quand j’arrivai aux bords de son jean, je vis David passer à côté de nous en évitant bien sur de regarder, ce qui me cassa totalement le rythme, nous prouvant à tous les deux qu’il ne fallait pas grand-chose pour recommencer à nous mettre dans un état d’excitation. Noah remarqua rapidement pourquoi je l’avais poussé et se redressa tout à coup loin de moi, gêné. Il essaya ensuite de m’arracher la cigarette des mains, tendant mon bras vers le haut pour l’en empêcher :

-          Laisse-moi au moins le temps de tirer un coup sur cette clope !

-          C’est pas juste Gwen, t’es trop grand ! Rends-la moi !

Noah me faisait rire en essayant de sauter pour récupérer cette cigarette, qu’il n’arrivait bien entendu pas du tout à atteindre, voyant que David ne ratait pas la scène et qu’il s’en amusait presque autant que moi. Finalement, je lui rendis sa cigarette après avoir pris une bouffée que j’expirai sur le visage de Noah qui, je savais bien, ne supportait pas ça. Il me fit son air faussement énervé et retourna près de David, l’invitant à venir s’assoir dans le divan. Pour leur laisser un minimum d’intimité, je préférai aller prendre une douche mais surtout au premier moment pour calmer mes ardeurs, que je n’arrivais jamais à stopper une fois commencées. Ce fut quand je revins que je pus enfin remarquer la douceur parentale qu’avait Noah. Personne à part David ne sait ce qu’ils se sont dit, mais si bien que je les trouvaient enfin vraiment ensemble, enlacés. J’entendais David pleurer presque silencieusement tandis que Noah se retenait de le faire, mais apparement se sentait obligé de tenir bon. Je trouvais cela beau, voir le côté père de Noah était on ne peut plus tendre et petit à petit, je voyais qu’il resserait son étreinte comme s’il ne se rendait compte que maintenant que son fils était en vie. Il murmurait de plus en plus fort qu’il était là et que David était en vie…
Finalement, je vis ses larmes couler silencieusement de ses yeux en les levant au ciel pour tenter de les garder un maximum. Les heures passèrent sans que l’un des deux ne s’en rendent compte. Rapidement, leur discussion s’était portée sur le sujet de Clara et sur supposée homosexualité de David. J’avais préparé le souper et je remarquais de plus en plus que Noah était ému de ce qu’il se passait mais il avait l’air de ne pas encore trop se rendre compte. Il n’avait pas vu son fils pendant des années en le croyant décédé depuis et à présent, il était en face de lui, à parler et à ressembler de plus en plus à un homme. Ce fut à une heure du matin que je les laissai et allai me coucher. A moitié endormi déjà, je me relevai de la table où ils parlaient et déposai un baiser dans les cheveux de Noah qui réagit immédiatement :

-          Tu vas déjà dormir ? me demanda-t-il en me tirant le bras, m’étant déjà éloigné.

-          Il est déjà une heure du mat’, je suis crevé.

-          Je te rejoinds bientôt, attends-moi !

Il ne se gêna pas à déposer un baiser sur mes lèvres après m’avoir tiré un peu plus fort. Je me redressai en remarquant David sourire en coin et allai rapidement jusqu’à la chamre quand je l’entendis parler de moi. Je m’arrêtai dans le couloir pour ne pas qu’ils me voient et écoutai la conversation, même si ce n’était pas très sain de faire cela :

-          Tu le trouves comment Gwen… ?

-          Assez..sexy ! répondit David avec sincérité.

Je ne pus m’empêcher d’émettre un rire presque silencieux, me mettant alors la main sur la bouche pour ne pas qu’ils entendent, la conversation reprit rapidement son cours :

-          C’est vraiment quelqu’un de bien… Sans lui, je ne serai pas allé bien loin ces cinq derniers mois.

-          La maladie… ?

-          Oui. Répondit Noah dans un soupir.
Le diabète à 32 ans devient..pénible ! Mais ne t’inquiète pas, on profite encore plus de la vie. J’essaie de vivre chaque moments avec les personnes que j’aime et.. Gwen en fait partie entièrement.

-          Tu l’aimes ?... Ho pardon, je suis indiscret ! Cest vraiment pas mes oignons.

-          Oui, je l’aime. Je l’aime vraiment. Et demande-moi ce que tu veux. Tu es mon fils…

Au comble du bonheur, je me dirigeai ensuite vers la chambre, ayant l’impression de voler. Je me laissai tomber dans notre lit en souriant niaisement… Finalement, je me relevai pour enlever mon pantalon et mon t-shirt pour me retrouver au lit complètement nu et, sous les couettes, mon sommeil me prit rapidement. Seulement, j’avais envie de le sentir contre moi et je luttai un long moment avant d’abandonner à deux heures du matin. Je me laissai m’endormir, déçu de ne pas avoir Noah ni un de ses baisers. Je le sentis se faufiler dans les draps quand j’étais déjà profondément endormi et n’eut que le réflexe de venir auprès de lui, encore dans mes rêves. Mais il fallut à peine quelques minutes pour que j’entende que Noah pleurait en tentant de rester silencieux. Rapidement, j’ouvris les yeux et le voir confirma mon idée. Il passait sa main sur ses joues pour essuyer les larmes qui coulaient le long de son visage, et je la poussai légèrement pour le faire à sa place, murmurant alors d’une voix faible :

-          Hey… Il s’est passé quelque chose, ça va pas ?

-          Si.. si tout va bien. C’est juste que.. j’ai du mal à y croire.

-          Tu te rends compte enfin… Ton fils est vivant mon amour.

-          Mon amour.. ? dit Noah en rigolant légèrement.
T’es mignon.

Après seulement quelques minutes, ayant déjà refermés les yeux pour me rendormir, je sentis Noah s’approcher bizarrement de moi. Quand je lui murmurai ce qu’il était en train de faire, Noah me répondit en se collant directement à moi en entourant unejambe autour de moi :

-          Je sais qu’il est quatre heures du matin  mais…

Les bouts de ses doigts passèrent lentement sur mon torse nu, Noah remarqua alors que j’étais en réalité totalement nu. Il releva les couvertures et me regarda avec un sourire explicite pour finalement continuer à me parler dans une voix chaude :

-          Tu es complètement nu… et pourquoi ça.. ?

Sa main passa descendit lentement de mon torse jusqu’à mon sexe qu’il se mit déjà à caresser lentement, me laissant déjà en train de m’exciter malgré que j’étais fatigué :

-          Noah… Je suis fatigué et tu n’as pas encore dormi.

-          Quelle excuse bidon. Me répondit-il en baissant déjà son pantalon de pyjama pour se coller à mon intimité.
T’as pas mieux ?

-          Je..

-          Tu as envie de moi hein…

-          Tu fais tout pour !

Rapidement, Noah me fit tourner sur le dos et se mit à califourchon sur moi avec un sourire qui me rendait fou. Il s’abaissa et me lèchait les lèvres en continuant à me chauffer avec sa voix sensuelle :

-          Qu’est-ce que tu as envie que je te fasse… ?

-          N’importe quoi tant que tu n’arrêtes pas !

-          Non..vas-y, dis-moi ce dont tu as envie.. me répondit-il en bougeant du bassin et continuant ses baisers sur mon visage.

Après un moment, je deignai enfin répondre, n’en pouvant plus :

-          J’ai.. j’ai envie que tu me suces. Suce-moi !

-          A tes désirs…

Juste après sa phrase, il passa sa langue sur tout le long de mon corps et s’arrêta juste au moment où il allait commencer. Il se redressa ensuite et se mit à nouveau à califourchon sur moi pour passer ses mains sur son torse et descendre jusqu’à l’entrée de son pantalon de pyjama où il s’arrêta à nouveau, rien que pour m’exciter. Ses mains passèrent sur le bord de son t-shirt où il l’enleva d’une lenteur insupportable. L’excitation monta en flèche et je passai déjà une main sur un mamelon tandis que Noah faisait des mouvements du bassin de plus en plus intense. Après m’avoir sourit malicieusement et après avoir passé ses mains sur son torse quelques minutes, Noah décida enfin d’agir. Il s’abaissa lentement et lècha déjà mon pénis pour commencer incroyablement vite à me sucer, apparemment pressé qu’il se fasse prendre, bandant également comme un fou.
Mais alors qu’il avalait mon sexe, il s’arrêta subitement et s’empara de ma bouche tout en faisant déjà des mouvements du bassin comme si je le prenais déjà. Il était subitement très pasionné et pressé, m’embrassant d’une façon qui aurait pu rendre n’importe quel homme homo. Je bandais déjà comme un fou et en le sentant, il s’avançait davantage vers moi et me prit une de mes mains pour me faire comprendre de le préparer à ce qui allait suivre. Bien vite, j’avais enfoncé deux doigts en lui et il s’empallait légèrement dessus en s’accrochant à la tête de lit. Mais commençant à gémir trop fort, je ne pus m’empêcher de le faire remarquant en repensant à David :

-          Noah… On est plus tout seul, fais attention.

Pour toute réponse, il se recula, sachant très bien ce qu’il allait faire. Il s’empallla sur mon sexe tout en me prenant les mains au dessus de la tête, comme pris au piège. Il me regardait d’une façon qui me donnait encore plus chaud. Son corps bougeait sur moi de plus en plus vivement sur moi, au point que j’avais du mal à m’empêcher de crier de plaisir. Des gémissements s’échappaient sans trop que je le veuille mais Noah faisait tout pour cela.
Seulement, il se laissait prendre dans son propre piège car plus le temps passait, moins il s’empêchait de crier de plaisir. Et bien que cela me faisait plaisir de l’entendre, je lui demandai de m’embrasser pour que nous nous taisions, trouvant cela un peu ennuyeux de ne pouvoir crier à quel point Noah était beau et excitant. Toujours ses mains dans les miennes, Noah continuait à me murmurer des paroles pour me rendre fou pour continuer à gémir près de mon oreille. En sentant notre jouissance venir, il lacha mes mains et se donna encore plus en devenant bien plus brusque à la limite de la violence. Les derniers mouvements furent de trop, je hurlai presque sans pouvoir me retenir une seconde. Noah mit presque aussi vite sa main sur ma bouche pour étouffer le bruit et posa son front contre la poitrine. Il jouit enfin en même temps que moi, serrant de sa main libre un de mes bras posés sur ses chanches.
Ce fut de longues secondes plus tard que mon corps se détendit totalement, le visage de Noah étant caché par sa position. Je posai ma main dans ses cheveux et il releva enfin la tête en souriant pour se bouger de moi et se coucher à mes côtés :

-          Tu étais chaud ce soir..me dit-il alors.

-          C’est toi qui m’a chauffé comme un fou je te signale ! C’était tellement..intense !!

Noah se tourna doucement vers moi et déposa un baiser sur mon bras et entoura le sien autour de moi, fermant les yeux pour s’endormir. Je fis pareil mais entendis une dernière chose, qui m’emplit le coeurde bonheur encore une fois :

-          En tout cas, avec toi et David, je suis le plus heureux des hommes.